2 janvier 2008
La victoire est dans le sac
Par: Patrick Mangion
Chacun de nous a déjà fait plusieurs fois l’expérience de se débarrasser vivement du sac de plastique en suspendant à la maison ses vêtements fraîchement nettoyés.
Aujourd’hui, une compagnie de Vaughan est sur le point de révolutionner l’industrie du nettoyage à sec en Amérique du Nord en introduisant sa marque « Back to Earth » laquelle fait son entrée chez les nettoyeurs locaux avant la fin du mois.
Dans une usine de la zone industrielle de Woodbridge, Pine Valley Polymers produit, apparemment sans fin, du film plastique transparent et très fin.
Mais, ces jours-ci, Allan Aucoin, Directeur des ventes et du marketing de Pine Valley, n’est pas séduit par la vitesse de production, ni par la qualité du produit.
« En tant que consommateurs, nous pouvons maintenant choisir d’être proactifs quand il s’agit de montrer si l’avenir de la planète nous tient à cœur. Pour l’amour de leurs enfants et des générations futures, les consommateurs peut aujourd’hui protéger l’environnement en choisissant d’utiliser des sacs plastiques dégradables, dit-il »
La compagnie voudrait maintenant faire pour l’industrie du vêtement ce que Loblaws a fait pour faire disparaître les sacs d’épicerie tant décriés : c’est-à-dire de fabriquer des sacs qui en finissent avec des sacs plastiques qui requièrent 400 ans pour se dégrader dans des décharges municipales.
À la place de ces sacs, elle offre des sacs qui semblent identiques aux précédents, mais qui se dégradent en l’espace de 2 ans et ne sont que 5% à 12% plus chers.
« En tant que consommateurs, nous pouvons maintenant choisir d’être proactifs quand il s’agit de montrer si l’avenir de la planète nous tient à cœur. »
« La technologie utilisée pour fabriquer des sacs oxo-biodégradables est connue depuis sept ans, mais elle n’a été lancée que très récemment au Canada, ajoute M. Aucoin. »
The company’s Back to Earth bags break down much faster, simply by adding a tiny amount of special, patented resin — brown pellets that look like small pieces of pasta.
Les sacs « Back to Earth » se dégradent beaucoup plus rapidement et il suffit d’ajouter à une fabrication normale, une petite quantité d’additif breveté qui se présente sous forme de granulés bruns ressemblant à des pâtes alimentaires.
À titre d’exemple, un sac poubelle domestique courant qui serait fabriqué avec le procédé « Back to Earth » serait réduit à un petit amas de granulés de biomasse remplissant à peine une tasse à café.
Le procédé permet de contrôler la vitesse de dégradation des sacs en fonction du pourcentage d’ingrédient actif dans la formule. La Compagnie travaille avec chacun de ses clients pour déterminer les besoins.
Pour le nettoyage à sec, les sacs doivent pouvoir se dégrader au bout de quelques mois, tandis que les fabricants de produits alimentaires veulent que leurs sacs conservent leur intégrité pendant plusieurs années.
« Les clients difficiles, comme ceux de l’industrie vestimentaire posent tout un défi, explique M. Aucoin »
« Les sacs d’épicerie sont la partie visible de l’iceberg, ils sont très visibles mais ne représentent qu’une partie infime des plastiques utilisés dans le monde, ajoute-t-il. »
« À l’inverse de l’épicerie où l’usage de sacs réutilisables se répand, les gens ne veulent pas de sacs de récupération pour leurs effets fraîchement nettoyés, fait-il remarquer. »
« Mais, comme le souligne Aaron Freeman, Directeur des politiques pour la défense de l’environnement, il est important de comprendre que même la fabrication des produits non hostiles à l’environnement requiert souvent de grandes quantités d’énergie.
« Pourquoi pas? Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas! Les gens changent leurs habitudes tout le temps. Il y a vingt ans, personne ne serait amusé à recycler. »
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